Qu’est ce que le Prâna et comment ça fonctionne ?

Le prana et son rôle:

Le prana est un type d’énergie subtile et complexe a plusieurs niveaux, il est fait d’une combinaison d’énergie  électromagnétique, photonique, oculaire, thermique et mentale.

Généré par le soleil, par sa chaleur, sa lumière et intimement lié à l’air que nous respirons, le prana correspond aux ions négatifs. Il est capté par le nez, les poumons, les pores de la peau et les yeux. Les papilles de la langue captent aussi le prana, il en est le goût des aliments. En Yoga, c’est le substrat de la vie, il pourvoie aux fonctions vitales de l’organisme, au système neurovégétatif. Sans le prana nous ne serions que des corps en décomposition, dépourvus de toutes capacités de voir, d’entendre de sentir et de se déplacer. Dès que le prana déserte le corps il n’y a plus de conscience, c’est la mort.

Le rôle des nadis 

Le prana s’écoule dans le corps en circulant par tout un vaste réseau de ramifications nerveuses appelées nadis, (en Tao ils correspondent aux méridiens de l’acupuncture). Les nadis sont des courants qui véhiculent l’énergie et alimentent notre corps et notre esprit. Il y en aurait 7200 voir plus encore. Cependant ils en a dix qui jouent un rôle majeur. Les trois plus importants courants de l’énergie pranique sont connus sous le nom de ida nadi qui prend racine en bas et à gauche de la colonne vertébral et est en correspondance avec la narine gauche. Pingala nadi prend racine en bas et à droite de la colonne et est en correspondance avec la narine droite. Enfin sushumna nadi prend racine à mooladhara chakra et s’étire depuis la base de la colonne dans la moelle épinière jusqu’à ajna chakra derrière le point centre des sourcils, au centre de la tête dans la glande pinéal. Ida et Pingala montent depuis la base de la colonne en spirale, puis s’entrecroisent et se rejoignent au niveau des chakras, tel un caducée grec. Ces trois nadis fonctionnent à l’instar d’un circuit électrique ou trois types de câbles sont nécessaires pour conduire le courant. Ida est le câble négatif et représente l’énergie lunaire, il conduit la puissance mentale ou manas shakti. Pingala nadi est celui de l’énergie positive et représente le soleil, il conduit la force vitale ou prana shakti. Sushumna dans l’état latent à mooladhara est neutre. Sushumna fonctionnant comme une prise de terre afin d’éviter les courts circuits il représente l’union et l’équilibre de ces deux forces opposées et ouvre la voie de l’énergie spirituelle.
Les sept nadis mineurs sont gandhari et hastijihva reliés respectivement à l’œil droit et gauche ; yashsvini et poosha en relation aux oreilles droite et gauche ; alambusha relatif à la bouche ; kuhu et shankhini associés aux organes reproducteurs et au rectum.

Manque de  prana:

Avec le temps à cause du stress ou des divers excès les toxines s’accumulent dans le corps et les nadis se remplissent d’impuretés et se bouchent comme des vieux tuyaux. Ils s’obstruent lentement mais sûrement et alors le prana circule mal ou plus, amoindrissant ainsi la force physique et mentale. Alors commence la fatigue puis des problèmes psychologiques et la maladie. C’est le signe d’une déperdition pranique. La diminution et la mauvaise circulation du prana dans le corps limite la conscience, trouble la vision de la réalité et amenuise l’accès à la méditation.

Comment et pourquoi stimuler le prana :

C’est en stimulant la circulation du prana dans les nadis par les asanas, les sat-karmas et le  pranayama que le prana se diffuse et concentre l’énergie dans le corps. Ce procédé débloque les limitations physiques et psychiques. La qualité de perception par les sens s’affine et se développe ainsi que les capacités d’action, de concentration et de réflexion. Le prana libère et augmente la force créative propre à chaque individu.
 C’est principalement par la prise de conscience du souffle, les techniques de pranayama (extension ou maitrise du souffle) et des techniques de prana vidya (connaissances et maîtrise  du prana), que le prana se diffuse, se stocke et circule dans le corps.

Article rédigé par Anne France Saunier, tous droits réservés.

 

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